Le chemin de Diane, L'abri, Les sphères
Art et Nature 2011,
Domaine de Chaumont-sur-Loire.

Le chemin de Diane est une création spécifique « in situ » pour le parc du château qui fait référence à l’histoire : Diane de Poitiers, modèle de la beauté française de la renaissance, .maitresse d’Henri II, dut se retirer sur ses terres au château d’Anet à la mort accidentelle du roi. Chenonceau, don du roi fut confisqué et en échange Catherine de Médicis lui offrit le château de Chaumont en 1560. Diane fit édifier le chemin de ronde à mâchicoulis de l’aile est et du châtelet d’entrée en y faisant inscrire ses chiffres et emblèmes… Les emblèmes de Diane, puisés dans la mythologie étaient les D entrelacés, les arcs, flèches, cors de chasse et les croissants de lune déclinés sous différentes combinaisons. De tous ces symboles, la lune était son préféré - Diane déesse de la lune et de la chasse –. Son monogramme appelé «  le chiffre de Diane » est composé de  trois croissants de lune entrelacés.
Mon projet pour le Parc du Château de Chaumont est une libre interprétation du chiffre de Diane :
Le dispositif sculptural au déroulement graphique est constitué d’une longue ligne serpentine en platelage bois qui se termine en courbe arquée et enjambe en se soulevant, un croissant de graviers blancs ; à cette intersection s’élève le troisième croissant de lune en métal ajouré vert et or qui dynamise l’espace.
Cette sculpture promenade aux rythmes sinueux vient animer le site et invite le promeneur à emprunter ce chemin de bois commençant non loin d’une allée, pour se terminer sur un superbe panorama surplombant la Loire. Perçue de points de vue différents suivant les déplacements, elle permet d’offrir une lecture plus sensible du paysage.

Le chemin de Diane, platelage bois, croissant graviers blanc, croissant aluminium peint. L. : 50m. l. : 15m. H. : 3m.

L’abri sous le château d’eau
Depuis sa création en 1992, cette pièce a été installé à plusieurs reprises dans des configurations variées en fonction du lieu. Ma connaissance de la forêt, inspiratrice d’un double vocabulaire formel et symbolique lié à l’architecture primitive et sacrée, induit des pièces sculpturales à la fois brutes et géométriquement rigoureuses.
Pour les architectures végétales, j’utilisedes  branches les plus droites  issues de l’élagage des arbres environnants ; ici elles sont rassemblées, courbées et liées à la structure métallique qui les supporte.
L’abri présenté à Chaumont rappelle par sa forme celle de l’espace voûté de l’étonnant château d’eau en s’insérant intégralement sous ses arches.
Mon travail relève d’une même quête : retrouver les origines de la sculpture de l’architecture en « mettant en scène la nature » et créer des structures et des espaces qui par leur qualité mystérieuse déclenchent des souvenirs, des associations et des interprétations.

L'abri, branches, structure métallique. L. : 10m. l. : 1,6m. H. : 1,5m.