[…] C’est à l’extrémité nord-est du parc de la Courneuve, dans une prairie vallonnée qui surplombe l’Etang des Brouillards, que Dominique Bailly a dressé une « palissade ».
Constituée de trois rangées de rondins de bois, son volume oblong fait écho aux courbes des collines environnantes. Cette fois le matériau choisi, pour naturel qu’il soit, n’en a pas été moins usiné. Issu des industries du bois, il témoigne de ce que les frontières entre la ville toute proche et la nature ne sont pas étanches. Barrière fictive que le regard pénètre aisément, que le promeneur peut contourner, l’œuvre rappelle que c’est l’homme qui a modelé ce morceau de nature protégé. […] Extrait du texte de Dominique Abensour, catalogue Art Grandeur Nature, 1994.