[…] L’échappée la plus sereine, c’est Dominique Bailly qui l’a posée. Elle a d’abord adopté une cabane un peu abandonnée, derrière elle un magnifique platane. Elle a supprimé deux parois et planté un long ruban de 5000 chlorophytums verts panaché de blanc qui traverse l’abri de bois. Le sol est couvert de sable jaune. A chaque bout de cette « rivière » qui illumine le vert de la prairie, deux bancs. Une sculpture promenade, un mini-jardin énergique et paisible. Il sort et il entre, il s’éclaire et s’assombrit. Il coule de source là où il est situé, entre un bras d’eau et un étang. Comme une redondance éphémère mais soudain évidente, ce Courant vert passe.. Anne-Marie Fèvre, Libération 17 mai 2002. |