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Pour garder la mémoire de ce cèdre, abattu par la tempête de 1999 et rendre hommage au
jardinier que fut Chateaubriand, l'imposante volumétrie de cette grume est conservée. La pièce de bois est taillée en volume octogonal. Un des côtés est creusé en trapèze puis brûlé. La bande verticale, au cœur de la sculpture, est recouverte de feuilles d'or.
Plusieurs éléments formels, littéraires, mythologiques et symboliques se sont entrelacés pour élaborer cette sculpture.
Dans la propriété de la Vallée aux loups, une tour octogonale située dans le sous-bois, surplombe le bas de la grande pelouse ovale où était planté le cèdre. Cette tour servait à l'écrivain, de retraite, de cabinet de travail. Elle fut nommée la tour de Velléda, du nom de la druidesse dans « Les Martyrs », décrite ainsi « sa taille était haute, une tunique noire, courte, sans manches servait à peine de voile à sa nudité, elle portait une faucille d'or suspendue à une ceinture d'airain.... »
Le cèdre était conçu dans l'Antiquité comme un symbole d'immortalité, de son bois imputrescible venu de Syrie, on fabriquait en Egypte les statues des Dieux mais aussi des cercueils, car odoriférant il était censé écarter les insectes et les vers… |